1 Raffermissement du rôle de la direction
L’engagement de la direction de l’organisme doit être renforcé. Cette dernière doit démontrer sa prise en charge de la responsabilité effective du système de management environnemental (SME).
L’idée essentielle est que le management environnemental ne doit plus être perçu comme uniquement traité par un ensemble réduit de personnes au sein de l’organisme, il doit s’intégrer pleinement à la stratégie générale de l’organisme.
Le management environnemental ne peut être ainsi que porté par la direction à son plus haut niveau et non plus par un représentant de la direction.
Les auditeurs certificateurs examinent le fait que cette évolution a bien été prise en compte par l’organisme dans le cadre du passage de la version 2004 à 2015 de la norme.
Ce « resserrement » du management environnemental autour de la haute direction doit être perceptible notamment par :
‒ une prise de décision effective en revue de direction ;
‒ une participation réelle au management environnemental, pas par délégation.
En détail, la nouvelle version de la norme précise point par point les éléments dont la direction doit prendre l’entière responsabilité.
La direction a ainsi la responsabilité de l’efficacité du SME**sme-00166**. Elle peut déléguer à différents collaborateurs l’élaboration du SME**sme-00166** et sa mise en œuvre opérationnelle mais elle ne peut en déléguer la responsabilité de l’efficacité : la direction est le « responsable environnement ».
La direction a la responsabilité de la détermination de la politique environnementale et des objectifs du SME**sme-00166**.
De même, la politique et les objectifs peuvent lui être proposés par ses collaborateurs, mais c’est elle qui en porte l’engagement véritable.
D’autre part, la direction est responsable de la bonne intégration des exigences du SME dans les processus de l’organisme.
Il s’agit ici que le SME**sme-00166** apparaisse effectivement de façon transversale dans tous les processus de l’organisme, y compris les processus « métier ».
La direction doit fournir les ressources nécessaires au SME**sme-00166** : tant humaines, que techniques et bien sûr financières. Ce point est renforcé dans la nouvelle version de la norme.
Les ressources, particulièrement financières, consacrées au SME**sme-00166** doivent apparaître formalisées, par exemple en revue de direction.
La direction doit en outre communiquer l’importance d’avoir un SME**sme-00166** efficace et de se conformer aux exigences du SME**sme-00166**.
Elle doit s’assurer que le SME**sme-00166** atteint les résultats attendus. Ceci doit être réalisé en revue de direction durant laquelle l’examen de la performance environnementale est crucial.
La direction doit avoir un véritable rôle de « manager environnemental » et d’animateur de la démarche en assumant les rôles d’inciter, orienter et soutenir le personnel pour qu’il contribue à l’efficacité du SME**sme-00166**. Sa présence lors des audits apparaît ainsi comme indispensable.
Enfin, de façon générale, la direction doit encourager l’amélioration continue et aider les autres fonctions managériales.
D’autre part, la direction doit aussi déterminer et répartir les différents rôles, responsabilités et autorités relatifs au management environnemental au sein de l’organisme.
La direction attribue les responsabilités pour :
– s’assurer que le SME**sme-00166** est conforme à la norme NF EN ISO 14001 ;
– lui rendre compte de la performance environnementale.
La direction attribue donc ces rôles, responsabilités et autorités et elle assume la responsabilité de leur communication.
Un moyen de traiter cet aspect est à la fois de formaliser des définitions de fonction précises, validées formellement par la direction et d’accompagner cela d’une grille de compétences qui synthétise l’ensemble des rôles et responsabilités de chacun dans le cadre du management environnemental et de sa mise en œuvre.