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Actualités - 29/11/2022
Comprendre et aimer ses résidents en EHPAD
Rubrique Témoignages
Centres d'intérêt : Consommateurs / Éthique / Qualité / Médical / Qualité / Services / QSE
Un établissement recevant des personnes âgées (EHPAD) fonde sa démarche qualité en la structurant sur une philosophie de bientraitance. Angélique Rodon et Pierre Kucharski nous présentent leur approche.
![]() |
Pierre Kucharski, directeur de l'association Résidence Saint-Loup (Yonne) |
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Angélique Rodon, directrice adjointe |
Voulez-vous me présenter votre établissement ?
Situé en plein cœur du centre-ville de Brienon-sur-Armançon (Yonne), dans un parc de onze hectares, l’EHPAD « Hameau La Loupière » est un véritable lieu de vie où les résidents peuvent vivre, se promener en toute sérénité et en toute sécurité. L’EHPAD se compose d’un service pour les personnes les plus autonomes, le jardin Bourguignon, et d’un autre pour les personnes atteintes de troubles cognitifs, le jardin d’Orient. Des espaces de vie sont mis à leur disposition. Nous avons une salle de restauration et une autre d’animation, deux salons de coiffure, une chapelle, une salle polyvalente ainsi qu’une salle de lecture multimédia et, enfin, une salle pour le « snoezelen[1] ». Les espaces de prise en soins comptent une infirmerie, une salle de kinésithérapie, deux salles de balnéothérapie, un espace ZAM (zone d’activités motrices), une salle de psychomotricité et une de musicothérapie. Bien entendu, les repas sont produits dans nos cuisines.
Quelle est votre approche de la qualité ?
Nous nous basons depuis 2007 sur le concept d’« humanitude ». Les créateurs de cette philosophie, Rosette Marescotti et Yves Gineste, l’expliquent comme une approche relationnelle sur des valeurs telles que l’attention, l’écoute, l’émotion. L’objectif de cette démarche est la recherche du bien-être du résident. Nous nous sommes formés à ces pratiques qui, au départ, concernaient la toilette des personnes âgées (que nous appelons « la prise en soins »). Durant ce moment qui est toujours délicat et notamment lors des premiers jours, les accompagnants ont appris à regarder les résidents, à leur parler, à les toucher (par exemple, en évitant de les saisir par les poignets). Ils ont appris également à ne jamais commencer une toilette par le visage car c’est une zone sensible. Nous nous efforçons de maintenir les résidents en station debout, tout cela en étant toujours à l’écoute des demandes et des attentes. Nous sommes actuellement dans une phase de changement des tenues car, pour beaucoup de résidents, le blanc est la couleur du soin et renvoie à la notion de douleur. Nous avons donc le projet d’acheter des vêtements apparentés « civils » qui seront proposés aux choix des accompagnants, en respectant les critères d’hygiène et de sécurité, bien sûr.
Comment faites-vous évoluer cette démarche ?
À l’origine, nous cherchions un outil pour évaluer les profils des résidents lors de leur arrivée afin de leur apporter des soins répondant à leurs attentes et de définir avec eux des objectifs personnalisés. Certains aimeraient pratiquer l’équitation, d’autres fréquenter la piscine ou bien partir en séjour de vacances. Cette demande est fréquente et nous en organisons deux par an, et ce, depuis quelques années. Au début, nous avons travaillé avec une méthodologie développée au Québec, le système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF). Puis nous avons découvert « humanitude » et nous avons développé nos propres méthodes. Nous avons déployé ces pratiques avec une approche système et un management par processus en incluant les activités de restauration et celles relatives à la vie sociale, les données d’entrée étant les attentes des résidents et les données de sortie nos prestations. Par exemple, les accompagnants prennent leur repas avec les résidents.
Nous avons donc cartographié toute la relation avec la personne âgée, depuis son accueil jusqu’à sa sortie (décès ou retour à la maison). D’ailleurs, c’est une fierté pour nous de voir parfois des résidents arrivant avec un niveau de dépendance élevé, qui, au bout de quelques mois, repartent chez eux en étant capables de subvenir seuls aux nécessités de la vie quotidienne. Nous avons documenté toutes nos pratiques pour que cela constitue un fond d’apprentissage pour l’ensemble de nos accompagnants.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Nous avons réussi à instaurer une véritable culture de la bientraitance et ces pratiques sont entrées dans les mœurs. Cela n’a pas été facile et nous a demandé plusieurs années d’efforts continus. Nous maintenons cette culture par le biais de formations externes (au moins une par an) et de formations internes dispensées par nos référents « humanitude ». Ceux-ci se chargent aussi, entre autres, de l’accueil des nouveaux accompagnants. Il faut naturellement procéder à des rappels fréquents et pratiquer des audits pour que tout un chacun conserve ces bonnes pratiques.
L’institution Gineste et Marescotti a élaboré un référentiel qui nous a servi de modèle et il existe un label délivré par l’organisme indépendant Asshumevie. Nous avons obtenu ce certificat en mai 2019, en étant le premier établissement à le recevoir en Bourgogne-Franche-Comté et nous sommes le numéro 21 français.
[1] Il s’agit d’une « pratique de stimulation multisensorielle contrôlée, visant à éveiller ou entretenir la sensorialité de la personne stimulée, dans une ambiance sécurisante » (source : Wikipédia).