1 Notions de risque dans un programme
En approche système, dénommée « systémique », une combinaison de projets s’appelle un programme. Les ressources de toute entreprise devront être affectées, en permanence, aux différents projets afin de constituer son programme. Tout le problème de la prise de décision à cet égard est la maîtrise consciente de l’arbitrage entre le résultat escompté et son risque associé. Il faut toujours se souvenir qu’ un gain ou une perte est la rémunération d’un risque .
La quantification du risque devra être approchée par la dispersion possible autour du résultat moyen attendu.
Rappelons qu’il existe trois indicateurs qui expriment la dispersion dans une population :
- « l’étendue » qui est l’écart entre le minimum et le maximum dans la population étudiée ;
- « la variance V » donnée par la formule
avec 
en appelant :- xi le résultat de l’événement élémentaire ;
- ni le nombre de cas identiques d’un événement élémentaire donné ;
- N le nombre total d’événements ;
-
le résultat moyen pondéré.
- « l’écart type s » qui est la racine carrée de la variance :
L’écart type permet de conserver la même unité de mesure que celle qui a été choisie pour décrire la population traitée. S’il s’agit par exemple d’étudier la dispersion des tailles des participants à un sport, σ s’exprimera en mètre.
Pour une entreprise, le risque est l’éventualité qu’un programme ne se déroule pas conformément aux objectifs souhaités et que l’écart final soit dommageable pour elle.
Les causes peuvent en être multiples.
Si elles n’ont pas été envisagées dans le dossier de programme, elles sont appelées des « imprévus ». Si elles ont été étudiées, et quelquefois provisionnées en fonction de leur probabilité d’apparition, nous les appelons des « aléas ».
Pour la prise de décision, la démarche d’analyse des risques des projets, demande successivement :
- une identification des causes de risques ;
- une évaluation de leurs conséquences avec quantification chaque fois que possible ;
- la construction de scénarios de réponses mettant en œuvre des actions préventives suivies d’actions palliatives.
Il faut garder présent à l’esprit qu’abréger l’analyse des aléas potentiels, préalablement à la prise de décision, ne diminue pas les risques. Au contraire, elle augmente les imprévus !
Il faut aussi savoir qu’il n’existe pratiquement pas de prise de décision non risquée. Tout projet comporte un minimum de risques, et le plus grand risque serait ne pas vouloir le reconnaître.