1 Le management par contrats d’objectifs
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1.1 Principes et avantages
Il faut tout d’abord qu’un auditeur sache bien distinguer les deux types de contrats d’objectifs (CO) parmi ceux qui décrivent les travaux attendus d’un client à son fournisseur.
Il rencontrera les CO externes non négociables en interne. Ces contrats sont les objectifs généraux de haut niveau provenant le plus souvent de contrats-cadres pluriannuels d’un maître d’ouvrage privé, ou de ceux issus d’une relation étatique, comme les objectifs quinquennaux assignés par un ministère à certains centres nationaux fonctionnant sur budget de l’État. Mais l’auditeur doit savoir que ces CO se prolongent aussi en des CO transmis par une direction générale (DG) à ses grandes directions opérationnelles et fonctionnelles (en pratique plus ou moins négociables en interne…).
En revanche, les CO négociables, activité par activité, sont les contrats internes (CI) dans les grandes directions, lesquelles déploient ceux qu’elles ont reçus de la DG**dg-02611**.
La notion de « contrat-cadre » signifie que pour donner de la visibilité à un maître d’œuvre, ou bien à un sous-traitant, ou encore à un fournisseur, un donneur d’ordre s’engage sur un certain niveau de commandes à lui passer pendant une durée donnée. Il s’agit très souvent d’un horizon pouvant atteindre cinq ans. Ceci permet au fournisseur de mieux s’organiser puisqu’il connaît le volume théorique annuel de commandes qu’il devrait recevoir.
D’un autre côté, le donneur d’ordre peut obtenir de meilleures offres de prix d’achat. En effet, le volume, la cadence, la possibilité de mieux lisser l’activité, la garantie d’une révision des prix indexés à une formule acceptée dès l’origine par les deux parties sont autant d’éléments sur lesquels le donneur d’ordre s’engage pour éclairer son fournisseur. Par exemple, la fabrication peut bénéficier du plein effet de la courbe d’apprentissage sur les produits à forte main-d’œuvre de production et/ou d’assemblage.