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Actualités - 16/10/2020
La norme ISO 9001 ne parle plus de produit non conforme, mais de non-conformité. Pourquoi ?
Rubrique Question de la semaine
Centres d'intérêt : Qualité / Famille ISO 9000 / Qualité / QSE
Par
Mougin Yvon
La norme ISO 9001 évoque des non-conformités parce que le management de la qualité concerne aujourd’hui tous les organismes, y compris ceux qui produisent des services immatériels pour lesquels l’emploi du mot « produit » peut-être mal compris. Il faut simplement se souvenir que les normes ISO ont été créées pour les entreprises de production de biens matériels.
À l’origine, on y parlait par exemple de stockage ou d’instruments de mesure, de contrôle et d’essais. Avec le temps, de nombreuses typologies d’organismes se sont intéressées à l’assurance de la qualité puis au management de la qualité alors qu’elles ne pratiquaient pas d’activités de production d’objets. Les évolutions successives du référentiel ont tenu compte de ces particularités d’organismes nouveaux et de ce fait, le vocabulaire a évolué lui aussi.
En ce qui concerne les non-conformités, l’objectif à l’origine était d’empêcher les produits non conformes d’être livrés aux clients par inadvertance. Il fallait les identifier au cours des contrôles, les isoler et les traiter (rebut réparation, etc.). Dans les organisations de services, le contrôle avant livraison n’existe pas toujours (formation, coiffure, etc.) et, de plus, l’enregistrement des non-conformités constitue une source majeure d’amélioration. C’est pourquoi, dans ces organismes de services et, par extension, même dans les organismes de production, on considère qu’une non-conformité peut-être par exemple une perte de temps, une erreur de transmission d’information ou un retard de livraison d’une donnée. L’important est que chaque organisation définisse ses propres non-conformités afin que le personnel puisse les enregistrer le cas échéant.