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Actualités - 03/06/2022
La gestion des connaissances organisationnelles diffère de la gestion des compétences en ce sens qu’elles ne peuvent pas toujours se formaliser
Rubrique Voilà qui est dit
Centres d'intérêt : Qualité / Ressources humaines - Compétences / Qualité / Ressources humaines - Compétences / QSE / Techniques métiers
Par
Mougin Yvon
La gestion des connaissances organisationnelles est une exigence nouvelle du référentiel ISO 9001 et elle ne peut de ce fait s’assimiler à cette exigence déjà ancienne de la gestion des compétences.
Les compétences ont toujours fait partie des exigences des référentiels de management de la qualité. En effet, il est nécessaire que chaque personne exerçant une fonction ayant une incidence sur la qualité des produits et services d’un organisme soit reconnue compétente. Cette exigence est satisfaite par la mise à jour des informations relatives à la formation initiale ou continue, à l’expérience professionnelle, etc. Tous ces éléments sont connus et généralement répertoriés et conservés dans des dossiers individuels, tenus par la fonction « ressources humaines » de l’organisme.
En revanche, les connaissances organisationnelles concernent les savoir-faire qui constituent la richesse intrinsèque d’une entreprise. Il s’agit de les préserver et de les partager car, dans un environnement concurrentiel et variable, ce sont ces savoir-faire qui assurent sa pérennité.
Pour résister à cette concurrence, il faut être en mesure de produire des prestations complexes qui ne peuvent être réalisées ailleurs (ou difficilement) et qui, de ce fait, protègent l’organisme et garantissent sa survie. Ces connaissances peuvent rarement être formalisées car elles sont, la plupart du temps, la conséquence d’une longue expérience et sont détenues dans les mains ou les cerveaux des personnels concernés.
Il faut par conséquent identifier ces connaissances qui, par définition, sont rares (inutile d’inventorier la totalité des compétences) et qui, par définition également, ne sont pas formalisables. Comment rédiger la technique d’un chaudronnier ou d’un carrossier par exemple ?
Pour gérer ces connaissances particulières, il faut surtout se poser ensuite la question de leur partage et de leur préservation. On évoque par exemple un apprentissage, un tutorat, une lutte contre le turnover, etc.