1 Définition et contexte
L’éco-conception est une approche qui prend en compte les impacts environnementaux dans la conception et le développement d’un produit ou service et intègre les aspects environnementaux tout au long de son cycle de vie (de la matière première à la fin de vie en passant par la fabrication, la logistique, la distribution et l’usage).
Cette notion n’est pas nouvelle. Elle remonte aux premières réglementations sur les déchets d’emballages (directive emballage de 1994) et les restrictions diverses d’intégration de métaux lourds dans les matériaux (directive européenne RoHS de 2002). Ce n’était à l’époque qu’une contrainte réglementaire à respecter par les entreprises pour limiter l’impact environnemental de la phase d’utilisation du produit (limiter la dangerosité des matériaux) et de sa fin de vie (garantir une voie de valorisation des emballages sous forme de déchets). Depuis, les entreprises ont pris en mains cette démarche afin de valoriser les vertus environnementales de leurs produits.
En outre, la notion de cycle de vie est désormais présente dans nombre de secteurs, toujours en partie pour des raisons réglementaires mais aussi pour répondre à des attentes clients spécifiques.
Enfin, il est à noter que l’approche environnementale produit que représente l’éco-conception est complémentaire d’une approche organisationnelle telle que le management environnemental de type NF EN ISO 14001. En effet, bien que certains éléments puissent se recouper, le périmètre de travail est différent : pour une approche produit ou service, le périmètre de travail repose sur le cycle de vie du produit (il est donc peu « géographique »). En revanche, le périmètre d’une démarche organisation est davantage fixé géographiquement et sur les méthodologies de travail.
L’autoévaluation proposée peut s’appliquer aussi bien à une entreprise vendant des produits que des services, bien que l’approche soit davantage focalisée « produit » car ce sont les matériaux, leur production, leur transport qui créent l’impact environnemental. Pour une approche « service », il convient de considérer (à la place des produits) les différents objets, produits chimiques, outils, machines, etc. employés dans le cadre de la réalisation du service en question (par exemple les produits nettoyants pour un service de ménage, les pièces mécaniques pour un garage automobile). Il en va de même pour les phases de transport : on ne considère plus alors le fret du produit, mais le transport des personnes effectuant le service.