1 De la nécessité de combiner les systèmes de management
Nous assistons depuis plusieurs années au développement de référentiels normatifs, qui sont utilisés pour la certification de systèmes organisationnels dans des organismes de toute taille, de toute activité, qu’ils soient publics ou privés.
Ces certifications de type ISO se sont développées depuis l’apparition du premier référentiel sur le sujet en 1987 avec une série de normes relatives à la qualité (famille des normes ISO 9000), puis dès 1996 avec une famille de normes ISO 14000 liée à la maîtrise environnementale. Dans le monde économique, la prise en compte de ces référentiels a connu un fort développement face à l’accroissement des exigences des clients, des consommateurs et des associations qui les représentent, des collectivités, ou autres parties intéressées.
Si la maîtrise de l’organisation de l’entreprise a été exigée dès la fin des années 80 dans une approche qualité, puis plus tard sur d’autres critères comme l’environnement (maîtrise de la pollution, des impacts...), d’autres référentiels sont venus compléter la « panoplie », avec des thèmes comme la santé et la sécurité au travail (santé comme hygiène du personnel), la maîtrise de l’énergie, la corruption voire l’éthique sociale (travail des enfants, égalité homme/femme). Tout autant de thématiques sur lesquelles des normes sont apparues en complément des exigences légales et réglementaires.
L’enjeu, pour beaucoup d’organismes, est d’intégrer ou de combiner ces différentes thématiques. Effectivement, il n’est pas souhaitable de juxtaposer de façon différenciée, par exemple une organisation qualité à une organisation environnementale, ou à des organisations supplémentaires visant la maîtrise managériale sur une autre discipline, c’est-à-dire sur un autre type de risque. D’autant que ces différents référentiels ont des exigences qui sont en partie communes. La problématique devient alors : comment déterminer, construire, développer, un système de management qui soit combiné ?