1 La nécessité de faire un choix
Pour les organismes qui souhaitent se faire certifier, le choix d’un organisme certificateur n’est pas toujours simple. En principe, tous les certificats se valent. Mais dans la réalité, on associe à un certificat la réputation de l’organisme certificateur qui l’a délivré. Il arrive aussi que l’on ait quelques mauvaises surprises.
« L’ISO**iso-00066** demande aux principaux acteurs de la communauté de l’évaluation de la conformité de policer cette communauté, faute de quoi ils risquent d’être considérés comme des charlatans[1]. »
Les organismes qui rejettent l’idée d’une certification justifient trop souvent – à tort ou à raison – l’incompétence des auditeurs ou le fait que, passée la première certification, l’apport de certains auditeurs est quasiment nul.
Pour réduire les risques de déconvenue, il ne faut surtout pas oublier que l’organisme certificateur est un fournisseur, au même titre que n’importe quel autre fournisseur. Il y a donc lieu, pour faire le choix d’un organisme certificateur sur des bases objectives, de procéder à un appel d’offres ou, pour le moins, de consulter différents organismes sur la base d’une spécification de besoin aussi précise que possible.
Il s’agit de ne pas se tromper dans ce choix, car cela pourrait avoir des effets négatifs sur le résultat de l’opération de certification. Il ne faut pas, par exemple, qu’au cours de l’audit, les personnes interrogées aient le sentiment d’avoir affaire à des amateurs, ou encore de constater que l’auditeur est passé à côté de tous les sujets importants.
Le choix doit porter sur le sérieux et la reconnaissance de l’organisme certificateur, mais aussi sur la compétence des auditeurs.
Il faut bien reconnaître, même si les organismes certificateurs le nient, qu’à une époque, quelques certificats de complaisance ont pu être délivrés. On peut considérer que cette pratique a disparu.
Force est de constater cependant qu’un nombre non négligeable de dirigeants se plaignent du manque de professionnalisme des auditeurs auxquels ils ont eu à faire, ou considèrent qu’une fois l’organisme certifié, les audits de suivi ne leur apportent rien. Ce n’est pas pour autant qu’ils renoncent à la certification.
Quant aux véritables mécontentements susceptibles de remonter vers l’organisme certificateur, le Comité français d’accréditation (COFRAC), voire au secrétariat de l’ISO**iso-00066**, ils ne doivent pas être bien nombreux, rapportés au nombre total de certificats délivrés chaque année.
« Le secrétariat de l’ISO**iso-00066** a reçu quelque 200 plaintes en 2001 de la part de membres du public ou d’entreprises qui ont acheté un produit défectueux ou qui ont reçu un service de mauvaise qualité d’une société certifiée ISO 9000[2]. »
Pour éviter les désagréments autant que faire se peut, un appel d’offres sérieusement préparé est un moyen efficace.